Le temps ⌛️⏳

 

Vivre c’est s’immerger dans la présence du vécu, dans l’expérience de l’instant, en se fiant à la vérité et la profondeur de notre ressenti.

Et si vivre, c’était se souvenir d’oublier ? De ne pas ressasser le passé, les “si j’avais su…”, les “j’aurais dû…” ? En somme, d’être en paix avec son passé.
Et si vivre c’était se souvenir de ne pas anticiper ni de précipiter les choses ?  De juste accepter – et d’aimer ❤️ – ce qui est ?
D’être en phase avec les rythmes de la Vie tels qu’ils se déploient ici et maintenant, parfois rapides comme une tornade, parfois lents, comme au point mort.
Et si vivre c’était de ne pas nager à contre courant, mais d’épouser avec douceur le flow et les mouvements de la Vie ?

Chronos et Kairos

Le temps, Chronos – dans le sens de durée – souvent nous presse, nous pousse, nous tire, nous angoisse, parce que tout ne se passe pas comme on le voudrait. Parce que tout ne vient pas quand on le voudrait. Parce qu’on ne peut pas tout contrôler.

Or tout arrive au bon moment : c’est le dieu Kairos* dans la mythologie grecque : l’opportunité juste.
C’est aussi ce que nous montre l’astrologie avec la loi des cycles et des transits qui arrivent dans notre vie  – de manière tantôt douce ou tantôt tumultueuse… – pour nous faire bouger, pour nous faire changer, pour nous transformer.

« Kairos est le dieu de l’occasion opportune, du right time (= le bon moment),  par opposition à Chronos qui est le dieu du time (= le temps).
Il est souvent représenté comme un jeune homme ayant une seule épaisse touffe de cheveux à l’avant de la tête. Il s’agissait de le “saisir par les cheveux” lorsqu’il passait… toujours vite.
Le Larousse Encyclopédique le définit « comme une allégorie de l’occasion favorable, souvent représenté sous la forme d’un éphèbe aux talons et aux épaules ailés.
Plusieurs auteurs utilisent le mot “kairos” comme substantif pour désigner l’aptitude à saisir l’occasion opportune. »
(source : http://agora.qc.ca/Dossiers/Kairos).

 

 

Impatience

Patienter est difficile, on a souvent hâte d’arriver au « bon moment ». Il y a de l’impatience dans l’air.
Quand on traverse des moments difficiles, on voudrait en sortir le plus vite possible. Mais les épreuves ont aussi un sens initiatique et nous devons les traverser pour acquérir plus de lucidité et de maturité.
Pourtant, même quand tout va bien, on a tendance à se projeter dans un après, hypothétique et toujours meilleur, d’après ce que l’on imagine.
Attendre, patienter est difficile !!
Parce que derrière l’impatience,  il y a souvent l’angoisse qui pointe : la conscience de la finitude, l’idée (fausse) qu’il faut vivre vite avant de mourir… Or c’est dans ces moments là, où  l’on se précipite, que l’on fait des choix inadaptés….
C’est vivre pleinement qui est le plus important, et surtout vivre en conscience.
Et aussi : ralentir… pour le plaisir de savourer la douceur, ou la passion de l’existence.

Vivre

Vivre en étant totalement présent à ce que l’on vit rend l’expérience plus facile : chaque instant de notre Vie contient tout, et dans ce tout, il y a tout un potentiel de joie, d’énergie, de douceur, d’espoir.
Tournons notre regard vers ces étincelles de joie qui permettent de supporter les épreuves, et rendent l’attente plus douce.
Car rien n’est jamais tout noir ou tout blanc.
Saisissons au vol l’infinie palette de nuances de l’existence, comme on saisit la mèche de cheveux du jeune dieu Kairos à l’instant furtif où il se présente sur notre chemin.
Gardons les yeux ouverts, soyons vigilants et toujours en alerte, à l’écoute des signes – parfois presque imperceptibles – que la Vie nous envoie, pour ne pas rater les rendez vous essentiels : et souvenons nous que le bonheur est toujours là, à portée de mains. ??

 

Le “kairos“, qu’on traduit en latin par opportunitas, en français par occasion, relève de la nature des choses : l’état par exemple des sentiments d’une foule, de la santé d’un patient ; mais il relève aussi d’un savoir : la connaissance que le rhéteur a du moment où l’on peut faire basculer un auditoire, que le médecin a du moment où l’on doit donner le médicament pour renverser la situation.
C’est aussi du temps, mais qui est hors de la durée ; c’est l’instant fugitif mais essentiel, soumis au hasard, mais lié à l’absolu. Ainsi, considérer la sensation comme le “kairos” est une vue très profondément grecque, parce que le “kairos” renvoie au cours du monde, au hasard, au déroulement imprévisible des choses, mais aussi à un savoir antérieur.
Le “kairos” n’est rien sans le savoir qui permet de le reconnaître ; il n’est qu’événement parmi d’autres pour celui qui ne sait pas. Mais, pour celui qui sait, il est ce qui lui révèle son propre savoir, par le choc de la réalité qui se révèle comme signifiante.
(Jackie Pigeaud)

 

Parce que je suis impatiente de nature, je me suis acheté un beau sablier pailleté : je regarde  en souriant s’écouler le sable du temps.
Le temps ? Dans le présent, il n’existe pas. Seule existe la vibration de la Vie. Et moi, au coeur de la vibration.

 

 

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2 commentaires

Valérie · 25/11/2021 à 19:18

Quelle belle sagesse que celle de l’acceptation du temps que l’on se donne et qu’on éprouve ici et maintenant et dont on sait apprécier les battements. Merci pour ce très bel article.

    Nina Costa · 26/11/2021 à 16:36

    Merci Valérie.?
    Une leçon de Vie… à chaque instant de notre Vie…

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