L’idée de cette série d’articles est née de ma collaboration avec Christophe Guillaume, astrologue de Passion Astrologue. Un jour, je lui ai dit combien il me semblait important de s’accorder aux cycles de l’Univers, aux saisons, aux rythmes de la Nature, et donc, chaque mois, de se mettre au diapason de l’énergie du signe du zodiaque du mois. Il m’a confirmé que c’était en effet essentiel. Et que, bien sûr, en fonction de notre propre thème natal, nous serons plus ou moins impactés par le signe du mois.
Quoi qu’il en soit, pour chacun.e de nous, il importe de trouver les activités, les comportements et les attitudes mentales correspondant au signe du mois.
Rendez vous donc chaque mois pour une courte description du signe du zodiaque, avec des exemples concrets d’harmonisation de notre vie quotidienne avec l’astrologie. Parce que la vie, c’est du concret, et que notre évolution intérieure demande aussi de l’entraînement. .
Il est de toute manière inutile d’aller à contre courant d’une énergie dominante…. ?

 

 

 

Pour en savoir plus : sur le signe du Scorpion

C’est un signe très contrasté qui ne fait pas dans la demi mesure ; sous la maîtrise à la fois de Pluton et – comme le signe du Bélier – de Mars, il exprime une force vitale, une ardeur, une audace, une combativité, une agressivité, en même temps qu’une capacité de transformation et de régénération hors norme, mais aussi une sensibilité énigmatique, mystérieuse, voire ténébreuse.
Peu portés au compromis, les natifs du Scorpion aiment la confrontation, savent lancer des piques acides, sans vraiment faire preuve de tact….
Dans leurs relations, ils peuvent être très jaloux, possessifs, cachottiers, voire manipulateurs…

Les forces de transformation du Scorpion sont liées à des cycles de mort et de renaissance : mourir pour renaître vers plus d’authenticité. En ce sens, le Scorpion ressemble au Phénix,  l’oiseau mythique qui renaît de ses cendres… Mais cela ne se fait jamais dans la douceur : les forces plutoniennes dégagent toujours de la violence. C’est un processus proche de la « calcinatio » des Alchimistes : brûler pour purifier et nettoyer le superflu et ce qui n’a plus lieu d’être… Cette violence peut se tourner vers les autres, ou bien se retourner contre soi.
Ces qualités donnent toutefois au Scorpion une force d’endurance exceptionnelle pour vivre et dépasser les crises : d’ailleurs, le Scorpion s’épanouit et montre toute sa valeur dans les crises de vie qu’il traverse…

L’aspect martien (lié au corps) se retrouve également dans sa façon de vivre la sexualité, avec un fort potentiel d’érotisme. Le Scorpion cherche à vivre l’union avec l’autre à travers la sexualité, c’est pour lui un moyen de communion, voire de fusion avec son partenaire, mais dans une dimension de quête de connaissance (de soi, de l’autre), proche en ce sens de la philosophie du Tantrisme.

Le Scorpion est un signe d’Eau, mais ses eaux sont acides, corrosives – assez proches du Feu finalement ? – plutôt celle des bas fonds et des voies souterraines que les eaux limpides d’une rivière !!
Le Scorpion aime sonder les strates de la psyché, percer les mystères de l’âme humaine, avec une profondeur de sentiments inégalée et souvent une attirance pour la spiritualité et l’ésotérisme.
Les natifs du Scorpion gardent en effet toujours une part secrète, ils ne se dévoilent jamais complètement…

 

Enfin, la part instinctive et intuitive du Scorpion est formidable : distincte de l’intuition neptunienne des Poissons, qui nous connecte à l’Absolu dans le sens d’une élévation mystique, l’intelligence intuitive du Scorpion passe par un travail de sape qui creuse à la fois dans la réalité du corps physique, dans les profondeurs de la psyché humaine et dans le mystère insondable de l’Univers…

 

 

 

 

 

L’énergie du signe du Scorpion invite à :

– Temporiser et dépassionner nos relations  :

Observer ce qui peut être apaisé en terme d’expression émotionnelle pour vivre nos relations de manière plus calme et plus harmonieuses, sans se laisser aller jusqu’à la possessivité, la jalousie, les mensonges, la manipulation…

– Nous transformer de l’intérieur :

Prendre conscience de qui n’est plus ajusté à qui nous sommes vraiment : comment nous délester de ce qui nous encombre ? À quoi devons nous mourir (dans un ou plusieurs domaines de notre vie, dans nos façons d’être, dans nos relations…) pour renaître à nous même et aller vers plus d’authenticité, plus de vérité par rapport à nos valeurs et nous aligner ainsi à nos rêves ?

– Vivre notre sexualité de manière consciente :

Observer où nous en sommes dans notre sexualité, si celle ci est épanouissante, si nous pouvons établir une union authentique, profonde, sacrée, avec notre partenaire, à travers un langage érotique créatif. ? ?

 

Illustration tirée du livre de André Van Lysebeth, Tantra, le culte de la féminité

– Enquêter sur notre vie afin de nous connaître en profondeur :

Il s’agit de se connecter à son inconscient, et pour cela, par exemple :

– Nous relier à la dimension spirituelle et sacrée de la vie :

Grâce à des rituels, à la méditation, à la prière, à la connexion avec la Nature….

 

– Et dans la pratique du Hatha Yoga ?
– la méditation :

Elle permet de nous écouter dans la profondeur de notre conscience et de notre nature profonde, et non dans la superficie de l’ego, mais aussi de contacter la dimension spirituelle et sacrée de la Vie.

– Le Yoga Nidra :

Une excellente manière de se connecter à son inconscient !!

– Les postures de torsion du bassin :

 

Cette posture est très efficace et complète : c’est à la fois une posture inversée, une posture de flexion vers l’avant, une posture d’étirement de toute la chaîne musculaire postérieure… et une torsion !! ? Venir dans sa profondeur, tout en changeant de point de vue sur les choses… se tourner pour voir les choses autrement… et s’ouvrir. ?

Les effets de ces postures au niveau physique :

Ces postures sont redoutablement efficaces pour la digestion !: Grace à la compression de l’abdomen, elles stimulent le feu digestif. C’est d’abord par l’élimination des déchets que l’on prend soin de sa santé, d’après la médecine ayurvédique : une mauvaise élimination est en effet la porte ouverte aux maladies.
On commence par tourner vers la droite, pour comprimer le côlon ascendant et respecter ainsi le sens du transit intestinal.
Elles ont également une action très efficace pour le dos, avec un effet d’essorage et d’assouplissement des muscles autour de la colonne vertébrale : des raideurs s’installent souvent dans le dos, qui empêchent le mouvement de rotation.
Elles étirent toutes les structures ligamentaires et musculaires de la colonne vertébrale.
On tient ces postures dans l’immobilité pendant quelque temps, pour ensuite les quitter en douceur. Vient alors le moment de savourer la détente : c’est un peu l’effet d’un ressort qui se détend après avoir été étiré à son maximum !! ?

Les effets au niveau énergétique :

Dans ces postures, que l’on prend successivement à droite puis à gauche, on équilibre et réunit ainsi nos deux polarités Soleil (Ha)-Lune-(Tha), cette réunification étant le but du Hatha-Yoga (le mot « yoga » signifiant précisément : jonction, union).

 

Les effets au niveau symbolique :

Le mouvement spiralé de la colonne vertébrale en rotation rappelle l’image de l’hélice, de la vis, ou de l’escalier en colimaçon. Il est intéressant de noter que ce mouvement hélicoïdal libère les raideurs du dos, qui expriment symboliquement touts nos blocages, nos résistances, nos conditionnements, nos peurs : tout ce qui nous empêche de faire les choix justes pour notre vie. En ce sens, on peut dire que la posture de torsion – en assouplissant notre colonne lorsqu’elle s’est raidie – nous aide à retrouver notre libre arbitre et notre esprit de décision.

Le principe – à la fois physiologique et symbolique – de ces postures est très intéressant : c’est en venant dans notre profondeur et notre intériorité (concrètement : grâce au massage des organes abdominaux), mais aussi dans notre vie secrète et notre ombre, que nous pouvons ensuite nous étirer, nous ouvrir, nous élever et aller vers la lumière… (concrètement : par l’étirement vertébral et l’ouverture de la cage thoracique). Autrement dit, il ne saurait y avoir d’aspiration spirituelle sans prendre en compte notre incarnation, notre relation à la matière…?

– Les exercices de brassage interne et de tonification profonde :
  • le brassage abdominal : Prendre soin de son ventre, c’est faire du bien à son cerveau !! C’est aussi se purifier, se délester du superflu, se libérer, aller au fond de soi, mieux se connaître…?

    Les exercices suivants ne sont pas indiqués pour les personnes débutant en yoga : il importe d’être guidé.e par un.e professeur.e de yoga et d’avoir une bonne préparation physique en hatha-yoga avant de s’initier aux pratiques des Bandha.

    • 1er exercice : Uddîyâna Bandha

      Bandha” en sanskrit signifie “ligature, contraction, fixation, verrou, sceau” : il s’agit par des contractions musculaires, ces pressions ou hypopression, de “sceller” l’énergie vitale dans le corps physique, en même temps que de stabiliser toute l’attention et de faciliter ainsi la fixation de la conscience-énergie.
      Uddîyâna” se compose de deux racines sanskrites, ud- et di-, signifiant “voler vers le haut”. Symboliquement, ce Bandha permet l’envol de souffles vitaux, comme l’envol d’oiseaux migrateurs…
      La pratique des Bandha est toujours intégrée avec des contrôles respiratoires; notamment des suspensions de souffle, dites “kumbhaka” en sanskrit (le mot signifie “cruche, vase”) : suspensions à poumons pleins (après l’inspir) et suspensions à poumons vides (après l’expir).
      D’après les textes fondateurs du Hatha Yoga, comme la Hatha Yoga Pradipika, la pratique des suspensions de souffle joue un rôle essentiel dans le processus d’éveil : la transformation intérieure qui en découle s’exerce à tous les niveaux de l’être, et en premier lieu, sur la santé (meilleure vitalité) et sur l’aptitude à fixer son attention sur un objet (meilleure concentration).La transformation à laquelle est appelé l’être humain est représentée par l’éveil d’une énergie dormante, la Kundalini Shakti, dont on dit qu’elle est lovée sur elle même, dans le centre de la base (= Muladhara Chakra, ou chakra racine, au niveau du périnée) : son éveil consiste à la stimuler, à la faire monter le long du canal central (= Sushumna Nadi, le long de la colonne vertébrale), pour la diriger vers le sommet du crâne. Au cours de son ascension, elle va successivement traverser des zones/espaces/centres/vortex d’énergie, appelés “chakra” (= roues), dont les 7 principaux se situent dans l’axe central du corps, depuis le périnée jusqu’au sommet du crâne.Uddyana Bandha en pratique :
      – il faut être à jeun.
      – après avoir vidé à fond les poumons par une expiration forcée, on reste poumons vides : on ne laisse pas rentrer l’air,  mais on appuie avec les mains sur les cuisses (= en position debout) pour favoriser l’écartement des côtes et la remontée du diaphragme, comme si on inspirait sans prendre d’air ! C’est pourquoi on parle aussi pour cet exercice de fausse inspiration thoracique.
      –  cela crée une dépression dans le thorax : le diaphragme s’élève, les côtes s’ouvrent et les viscères sont remontées et aspirées vers le haut de la cage thoracique.
      – refoulé par la pression atmosphérique, le ventre se creuse et s’aplatit.
      – la sangle abdominale doit être relâchée.
      – à la fin de l’exercice, la cage thoracique reprend son amplitude normale, le ventre revient à sa position habituelle.
      – alors – mais alors seulement ? – on inspire en laissant l’air entrer doucement dans les poumons : surtout pas d’à coups !!Les effets de Uddyana Bandha :
      –  sur l’abdomen : ce massage en profondeur des viscères est excellent pour lutter contre la constipation et l’aérophagie, pour éliminer les toxines ; pour la stimulation du foie et du pancréas ; pour la tonification des reins et des glandes surrénales, mais également pour la décongestion de la zone génito-urinaire.
      – sur le plexus solaire : Uddyana Bandha rétablit l’équilibre neuro-végétatif en agissant sur le plexus solaire : cette formation nerveuse (véritable “cerveau abdominal”) a une importance capitale car elle participe à la régulation de toutes les fonctions localisées dans le ventre et se propage dans tout le système nerveux.
      – sur la cage thoracique : et plus précisément, sur l’assouplissement et la mobilité du diaphragme, sur l’élasticité des poumon , avec aussi un effet de massage du coeur.
      – dans les cas de ptoses (= descentes d’organes) : cet exercice les soulage beaucoup.Contre-indications :
      – les personnes cardiaques doivent s’abstenir de faire cet exercice (ou consulter leur médecin au préalable).
      – toutes les affections aiguës des organes abdominaux.
  • 2e exercice : Agnisara Dhauti, le « barattage » intestinal
    “Dhauti” signifie “purification ” et “Agnisara”, “par le feu” : cet exercice a pour but la purification par le feu… digestif !! ?
    Cet exercice peut être une préparation pour Uddyana Bandha.
    On peut l’effectuer debout, genoux fléchis, mains posées sur les cuisses ; ou bien en posture assise (= tailleur) ; ou encore allongé.e sur le dos.
    Il s’agit d’un mouvement abdominal rapide de rétraction et de relâchement du ventre après avoir expiré : comme un massage ou une action de pompage, et cela, sur un rythme rapide. Quand le ventre est rétracté, on le laisse aussitôt revenir à sa position normale, pour le rétracter de nouveau, et ainsi de suite, jusqu’à ce que le besoin d’inspirer se manifeste.
    On fait une pause, et on recommence ainsi, plusieurs fois de suite.
    Evidemment, l’estomac doit être vide…
    On peut faire cet exercice en étant allongé, debout, assis… 
  •  3e exercice : Mula-Bandha, la tonification du périnée
    C’est un excellent exercice, notamment pour les femmes, mais également pour tous, pour garder une bonne santé sexuelle !! ? ?
    – Mula-Bandha signifie  la ligature de la base (< “Mula” = base, racine).
    – Pour réaliser ce bandha, on inspire et à la fin de l’inspiration, on resserre les sphincters anal et vaginal (= pour les femmes), on rétracte les muscles du périnée vers le haut, et on remonte tous ces muscles (qui forment ce qu’on appelle le “plancher pelvien”) le plus haut possible vers le nombril et au delà.
    – Ce bandha a pour effet une contraction du bas ventre qui se resserre et se creuse.
    – On garde la contraction pendant l’expiration, et on relâche doucement les muscles au moment de la nouvelle inspiration.
    – On peut contracter et relâcher ces muscles plusieurs fois de suite, ou bien maintenir la contraction en statique.
    – Cet exercice constitue une intense irrigation de ces muscles sphincters (= les sphincters sont des dispositifs musculaires entourant un orifice ou un canal naturel et permettant son ouverture et sa fermeture).
    – Pour l’éveil de Kundalini Shakti, lovée sur elle même, dans le centre de la base (= Muladhara Chakra, ou chakra racine, au niveau du périnée) que l’on stimule justement grâce à Mula-Bandha.

 

Bibliographie :

Au coeur du Tantra, le culte de la féminité, de André van Lysebeth
Encyclopédie Yoga, de André Van Lysebeth
Hatha Yoga Pradipika, de Swatmarama
Le geste sacré, Revue Française de Yoga n° 30, juillet 2004 (articles de Boris Tatzky et de Patrick Tomatis)

 

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1 commentaire

Costa · 17/11/2019 à 14:47

Je suis moi-même né sous le signe du Scorpion ( le 3 novembre). Je retrouve dans ce qui est écrit pas mal de traits de mon caractère et de liens avec des événements de ma vie . Les natifs du Scorpion que j’ai connus ou que je connais me semblent également assez proches dans l’ensemble, en tout cas ceux du sexe masculin. Par contre, les femmes Scorpion que j’ai rencontrées m’ont toujours semblé bien différentes par bien des aspects; est-ce un hasard, je ne sais pas. Je pose la question. Quoi qu’il en soit, je crois dans une certaine mesure au Zodiaque…

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