Une vie bouleversée : le temps au temps du confinement

Journal de bord, Mars-Avril-Mai 2020

 

La période de confinement due à l’épidémie de coronavirus suscite en moi un grand nombre de questionnements… que je poserai par écrit prochainement.
En attendant, j’ai envie de vous partager au jour le jour des mots, des idées, des conseils de lectures, des playlists, des photos me viennent : c’est comme si je tenais un journal… un journal du confinement.
Mars-Avril 2020

 

– Pourquoi un journal de bord ?

Comme l’écrit Sylvain Tesson dans son livre Une très légère Oscillation :

“Le journal intime est une entreprise de lutte contre le désordre. Sans lui, comment contenir les hoquets de l’existence ? Toute vie est une convulsion : on passe une semaine au soleil, une autre dans l’ombre. Le journal est la bouée de sauvetage dans l’océan de ces errements. Grâce à lui, le sismographe intérieur se calme. Les affolements du métronome vital qui explorait le spectre à grands coups paniqués se réduisent alors à une très légère oscillation.

 

– Mes lectures confinées ?

 

“On voudrait être un baume versé sur tant de plaies”
Etty Hyllesum, Une vie bouleversée

 

“Rien ne peut croître éternellement. L’involution est nécessaire pour qu’une nouvelle croissance puisse se produire. L’une ne peut exister sans l’autre. Aucune forme n’est permanente. En permettant à l’être de toute chose d’exister, une dimension plus profonde cachée derrière le jeu des polarités se révèle à vous sous la forme d’une sensation durable de présence, d’un immuable et profond calme, d’une joie spontanée qui dépasse le bien et le mal. Ceci est la Joie de l’Être, la paix divine. ”
Eckhart Tolle, Le pouvoir du moment présent

 

 

“J’ai souffert, je souffre, j’ai peur – mais j’écris.
J’ai commencé ma vie dans de mauvaises conditions, mais je  rétablis l’équilibre – en écrivant”.
Rainer Maria Rilke

 

– Mes plaisirs confinés ???☀️?

du chocolat au lait,
de l’eau pétillante,
un café sur la terrasse au soleil,
une bière fraîche pour l’apéro du soir,
café philo avec mes fils, écouter de la musique, danser
Croire en mes Rêves
Me battre pour mes Rêves

Revenir à l’essentiel ⚪️
Des roses et du thé
La musique et la danse
Lire et écrire
Le Yoga
Le silence
Le rire
La joie
Le partage
La mer au loin
Le sourire et la voix de ceux que j’aime
L’Amour et la Foi ?✨

 

C’est quoi, c’est qui, ton essentiel ? ?❤️?

 

 

– Au fil des jours : lecture, pensées et poésie

 

Il fait très beau, le soleil brille : si tu as la chance d’avoir un jardon ou une terrasse, mets toi dehors et écoute les oiseaux chanter, émerveille toi de leur chant, jouis de la lumière du printemps.
J’adore ma Vie parce que je suis en vie. ??

 

A CHAQUE JOUR SUFFIT SA PEINE.
Plus vrai que jamais en ce moment.

 

Confinés, on peut se sentir à l’étroit dans notre vie en ce moment : on ressent un grand besoin d’espace, de mouvement, de voyage…
Oui mais comment s’évader ? Par l’esprit, comme l’écrit Charles Baudelaire avec ses mots merveilleux…

 

Élévation

 

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les ésthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,

 

Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde,
Tu sillonnes gayement l’immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.

 

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l’air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

 

Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse
S’élancer vers les champs lumineux et sereins ;

 

Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
– Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !

 

C’est exactement le “voyage immobile” que vous pouvez expérimenter en pratiquant le Yoga Nidra.

 

– La fin du confinement (n’est pas encore le début d ela liberté !!) :

Les cadeaux de ce matin : voir le jour se lever, chanter des mantras et lire ce texte magnifique du poète François Cheng envoyé par une amie chère ???
Où il est question de finesse, de vivre toute sa vie le plus possible avec finesse, de privilégier le durable au jetable, de s’isoler pour méditer sur soi afin d’être en accord avec soi même, de se respecter soi même tout en respectant les autres, la Nature et l’Univers, et j’ajouterais d’être toujours dans l’Amour et la gratitude
Merci la Vie ???
Et bonne lecture !! ?

« Le mot confinement contient l’adverbe finement. Le confinement pourrait donc signifier « être ensemble finement », voire « vivre ensemble finement ». Inutile de consulter un dictionnaire : qui dit finement veut dire penser ou faire des choses avec finesse. Quelles sont les choses qu’on peut et doit faire avec plus de finesse ? Notre réponse : mais tout ! Nous n’oublions pas que nous sommes venus au monde en parfait ignorant et que nous avons dû apprendre les usages terrestres à partir de zéro. À commencer par apprendre à nous tenir debout, puis à avancer pas à pas vers l’espace qui s’ouvre devant nous. Sauf chez les plus doués d’entre nous, d’une façon générale, nos postures et nos comportements, autrement dit notre manière d’être, sont empreints de gaucherie et de maladresse ; il y manque trop de la grâce pour que nous soyons à même d’entrer en résonance avec l’invisible Souffle rythmique qui anime l’univers vivant. Nous sommes en quelque sorte d’éternels apprentis, d’éternels amateurs. Il y a toujours lieu d’améliorer notre approche de la vie, avec plus de lucidité et de finesse. Le confinement obligatoire nous en donne l’occasion.
D’abord, dans notre rapport avec les choses qui nous entourent. Il fut un temps où l’humanité était plus humble, plus patiente. Elle chérissait les choses qui étaient à son service. Elle en connaissait le prix, éprouvait à leur égard de la gratitude. Il s’établissait entre les humains et les choses un lien de sympathie, pour ne pas dire de connivence. On gardait les choses le plus longtemps possible, même quand elles étaient rongées d’usure. On rapiéçait les chaussettes, on ravaudait les chemises, on réparait les porcelaines fêlées, on entretenait avec vénération les meubles légués par les aïeux. Ainsi traitées, les choses prenaient un aspect personnel, revêtaient un coloris intime.
Mais depuis une ou deux générations, nous assistons à l’avènement du jetable. Du coup, nous n’entretenons plus le même rapport avec les choses. Les traitant de haut, nous ne leur portons ni attachement ni affection. Elles sont usées par nous, dans l’indifférence. Arrive le moment où elles se montrent moins efficaces, nous les fourrons sans ménagement dans le sac-poubelle. Hop là, un bon débarras ! Ni vu, ni connu. Tout cela ne nous éduque pas dans le sens de l’attention du respect, encore moins de la douceur et de l’harmonie. Il arrive bien souvent qu’inconsciemment, aux heures de nos désœuvrements, nous nous agacions de la présence des choses, parce qu’elles nous renvoient l’image de nos propres désarrois.
Le confinement est l’occasion de réapprendre la valeur des choses qui nous entourent. Celles-ci, nous le savons, ont une âme, même un bout de ruban, même une épingle. Elles ont acquis une âme, pour avoir été les témoins de notre vie. Elles conservent précieusement nos souvenirs, que nous avons relégués aux oubliettes. Elles peuvent nous être d’un soutien secourable si nous consentons à en faire des interlocuteurs valables. Elles sont là, pour nous rappeler que la vie n’est pas forcément un gâchis total. Elles sont là pour nous appeler à la fidélité.
Après notre rapport avec les choses, venons-en à celui, plus complexe, que nous entretenons avec les êtres. Le confinement crée des conditions pour vivre en compagnie des êtres qui nous sont chers, nuit et jour, sans une seconde de séparation. Au lieu de nous en réjouir, nous voilà paniqués. Jusqu’ici en effet, nous n’avons pas conçu la vie ainsi ; chacun a ses occupations, jouit des possibilités d’évasion. On découvre, effarés, qu’un tête-à-tête permanent est un casse-tête, que trop de promiscuité tue la vraie intimité. On en vient à avoir la nostalgie d’une certaine distanciation. Or, justement, en même temps que le confinement, on nous recommande de garder une « distance sociale », et si possible de ne pas se toucher. Cette situation, apparemment contradictoire, nous incite à une réflexion plus fine. Dans notre société, les sentiments d’affection s’expriment par un ensemble de paroles et de gestes très démonstratifs, une effusion ignorant les barrières. On s’adore, on s’embrasse, on baigne sans répit dans une mare de sentimentalité. C’est certes tout ce qu’il y a de positif. Sauf qu’en vase clos, pour peu que survienne un accroc, ces mêmes paroles et gestes, prononcées, effectués machinalement, ou devenus trop envahissants, étouffants, dégénèrent en chamailleries, quand ce n’est pas en violence.
Me revient alors en mémoire l’injonction de Confucius qui prônait dans les relations humaines, le « li », terme qu’on peut traduire par « le rituel du respect mutuel », un rituel fondé sur le principe de la distance juste. Selon le sage, seul ce principe permet de rendre durable l’attachement le plus profond. À partir de ce principe d’ailleurs, ses disciples conseillaient d’introduire dans le lien conjugal une forme d’amour courtois où chaque conjoint traite l’autre en hôte d’honneur. Les circonstances actuelles, pleines de paradoxe, me poussent ici à rappeler ce que Confucius avait proposé, 2 500 ans auparavant ; mais je mesure parfaitement ce qu’il peut y avoir d’inconcevable pour les gens d’aujourd’hui.
Après le rapport avec les choses et les êtres, comment ne pas aborder enfin le rapport avec soi-même. Dans le confinement, le sentiment qui domine chez chacun est la peur de se trouver seul à seul avec son ombre. Inévitablement, nous pensons à notre cher Pascal qui déplore que l’homme ne sache pas demeurer dans une chambre ; en proie au divertissement, il cherche à se fuir pour ne pas dévisager le destin, le sien. Entre quatre murs où rien d’inespéré ne peut advenir, quel mortel ennui ! Pourtant, la chambre peut contenir plus de présence et de richesse qu’on imagine. Il y a la mémoire de notre passé chargé d’orages, de remords, mais également de moment de félicité, il y a le présent à méditer et à métamorphoser, un présent bouleversé cette fois-ci par les actes héroïques des soignants et de tous ceux qui aident ; par les SMS reçus, qui donnent lieu à un authentique partage dans l’épreuve ; il y a le futur à préparer, un futur ouvert qui ne sera plus comme avant.
À ce point de réflexion, l’idée me vient d’évoquer un épisode dans la vie de Jakob Böhme, le grand mystique du XVIIe siècle. Un après-midi de solitude dans son sombre logis, il voit un rayon de lumière qui entre par la fenêtre et qui s’attarde sur un ustensile en étain. L’humble objet renvoie des reflets irisés. Soudain, il est ému jusqu’aux larmes et, empli de gratitude, il tombe à genoux. Un matérialiste pur et dur viendrait nous expliquer doctement que tout cela relève de la loi physique, qu’il n’y a vraiment pas de quoi s’émouvoir là-dessus. Mais Böhme voit autre chose, il voit qu’au sein de l’éternité, en ce coin perdu de l’immense univers apparemment muet et indifférent, un instant de miracle a lieu, ce rayon de lumière qui vient iriser l’après-midi terrestre où un humain anonyme, poussière d’entre les poussières, a pu capter la scène et, avec son œil ouvert et son cœur battant, être submergé par l’émotion. Qui peut expliquer cet insondable mystère ? Il n’y a peut-être rien à expliquer. Il y a la vie qui est là, miraculeusement là, à recevoir comme un don inouï. Chacun dans sa chambre, à sa manière unique, doit se tenir prêt à accueillir le rayon de vie qui se donne là, comme un ange annonciateur, comme un hôte d’honneur. »

François Cheng

– Mes promenades en solitaire ???

Nos repères d’espace et de temps sont complètement chamboulés….
Une fois par jour, je sors marcher seule dans la campagne.

Je rencontre le monde minéral, le monde végétal et le monde animal : tous ces règnes présents en moi résonnent intensément et éveillent en moi, ici et maintenant, l’Energie du Vivant.
Je me sens accueillie par l’eau, source de Vie, et célébrée par la lumière du Soleil en ce merveilleux printemps naissant.
Tout est là. ❤️

 

 

 

Le jour se lève ?

Quand on ne peut pas voir ceux qu’on aime, ni être auprès d’eux, qu’on ne peut se rapprocher que de loin…. il me reste la Nature et les animaux que je salue tous les jours.
Jouer avec le vent.
Écouter de la musique : les rythmes pour danser et les chants sacrés.
Confinitude : que reste t il quand on est séparés ?
Il reste l’Amour infini. ❤️
Et la lumière du Soleil qui chaque jour se lève sur notre Vie : c’est le sens de l’enchaînement célèbre du Hatha Yoga – la Salutation au Soleil. ☀️???‍♀️??

Honorons chaque jour la Vie, l’Amour et la Beauté qui vibrent en nous. ??????

 

36e jour : je redécouvre la fleur de pissenlit, puissante par sa simplicité et son éphémérité

 

Simplicité ??
Nous relier à l’essentiel, savourer la simplicité des choses, nous connecter à l’infinie Beauté.
Le jour se couche, le jour se lève.
Accrochons nous à notre cœur.
L’étymologie du mot « courage » n’est rien d’autre que le mot « cœur » et son sens premier signifie « dispositions intérieures ». Que nos dispositions intérieures soient tissées de force, d’amour et de foi.
Tenons bon.

 

42e jour de confinement : sous l’ombre de l’arbre abri.

 

Simplicité.
Authenticité.
Reliée.
Je me place en prise directe avec la Vie.
Mon amie Nature m’offre ses merveilles et son abri.
Comme les amis vrais sur lesquels je peux compter.
Merci ?

 

 

– Do It Yourself ??‍♀️

Quand j’essaye de me couper les cheveux moi-même ✂️??
Parmi les essentiels de ma vie je me rends compte qu’il y a aussi ma coiffeuse !!! ?
Faire le plus de choses par moi même – déjà bien avant le confinement – est un des moteurs de ma vie : cuisine, soins du visage et du corps, jardinage et bien d’autres choses encore…
Ce n’est pas parce que je suis confinée que je vais me laisser aller !! ????‍♀️

En chemin vers l’autarcie et l’autonomie????

 

 

Comment fabriquer soi même son gel désinfectant à base d’huiles essentielles :
Pour 1 contenant de 60 ml :
  • 25 gr de gel d’aloe vera
  • 20 ml d’alcool à 70°
  • 6 gouttes de Ravinstara
  • 3 gouttes d’Eucalyptus radiata
  • 3 gouttes d’Eucalypruqs Globulus
  • 6 gouttes de Tea Tree (= Arbre à thé)
Indications des HE :
  • Tea Tree : pour les affections bactériennes et virales – tous les parasites et les champignons (mycoses) quelle que soit leur localisation
  • Ravintsara : pour les épidémies ORL (angine, grippe…) – en cas d’immunité faible – pour la fatigue nerveuse et psychique.
  • Eucalyptus Radiata : pour les épidémies virales – pour les maladies comme la grippe, le rhume, la bronchite, la sinusite….
  • Eucalyptus Globulus : la plus efficace en cas d’infection pulmonaire

 

lE diy C4EST AUSSI CUISINER ET EXP2RIMENTE D ENOUVELELS RECETTES MAIOSN §§

 

– Ma playlist confinée ??

 

I have a Dream : One Day (Backermat)
Un jour…. après le confinement, je ferai….ceci… je vivrai….cela… Et maintenant ? Comment vivre ici et maintenant ? La vie c’est maintenant, et notre vie à tous est confinée.

– La chanson du confinement :Ballad (Bakermat)

I m here in the desert all alone
I want to escape from this unreal cellar
I wanna go
Far away from here
Im all alone
I dont know, i dont know where im living
Im getting lost
I am feeling alone
Save me from the land with no peace
Save me from the pain
Ohh, save me

 

Je suis ici, dans le désert, tout.e seul.e
Je veux m’échapper de cette cellule irréelle
Je veux partir
Loin d’ici
Je ne sais pas, je ne sais pas où je vis
Je me sens perdu.e
Je me sens seul.e
Sauvez moi de ce pays où il n’y a pas de paix
Sauvez moi de cette douleur
Ohh oui, sauvez moi

 

You re Not Alone (Spada) :
Parce que même seul;es et isolée.es, nous sommes tous reliée.es.

– Mes rituels préférés :
– Tout d’abord, respirer !!

Les respirations longues et profondes du Yoga vont nous aider à la fois à nous calmer et à nous dynamiser.
Si vous débutez en yoga, ne vous lancez pas dans des exercices trop difficiles qui pourraient vous créer des malaises. Soyez prudents et observez simplement votre respiration naturelle. C’est ce que préconise Thich Nath Hahn :

“Votre respiration doit couler gracieusement comme une rivière. Le souffle est le pont qui relie la vie à la conscience, qui unit votre corps à vos pensées. Chaque fois que votre esprit se disperse, utilisez votre souffle comme moyen de reprendre votre esprit. Maîtriser notre respiration, c’est avoir le contrôle de notre corps et de notre esprit.”

– La cohérence cardiaque :

En cas de stress et d’angoisse, nous devons rééquilibrer notre système nerveux, grâce notamment à l’exercice de la cohérence cardiaque.

 

– Chanter des mantras : ?
*Om Lokah Samastah Sukhino Bhavantu :

Ecoutons le message d’Amma en ce 24 mars 2020 :

*Nous ne sommes pas des îles individuelles, mais les liens d’une seule et même chaîne.
N’attends pas que les autres changent : commence par changer toi même. C’est en changeant les choses à l’intérieur que tu peux changer les choses à l’extérieur, même si les autres ne le font pas.

*Pour changer, l’effort personnel doit être premier. Ensuite, pour que le changement se réalise, nous avons besoin de la Grâce. LEt l prière est essentielle pour recevoir cette Grâce.

*En ce moment, plus que jamais, nous prenons conscience que notre vie n’existe que dans l’instant présent. Notre prochain souffle est entre nos mains.

*Alors, chaque jour, assieds toi pendant un temps et chante le mantra « Om Lokah Samastah Sukhino Bhanvantu » qui signifie « Puissent tous les êtres du monde être heureux ».

Chanter le mantra « Lokah Samastah Sukhino Bhavantu » est une bonne pratique pour les temps que nous vivons actuellement.

 

ॐ लोकाः समस्ताः सुखिनो भवन्तु
Om Lokah Samastah Sukhino Bhavantu

ॐ शान्तिः शान्तिः शान्तिः
Om shanti shanti shanti

 

Clique ici pour écouter le mantra .

 

*Om Mani Padme Hum :

Le célèbre mantra bouddhiste, grand mantra de la compassion, signifie littéralement le joyau (Mani) dans le lotus (Padme).
Le mantra OM  est composé des trois sons A – U – M, qui symbolisent le corps (A), la parole (U) et l’esprit (M). “Hum” signifie à la fois méthode et sagesse.

Le mantra peut être ainsi traduit par :

“la pureté de l’esprit, du corps et de la parole s’obtient grâce à la sagesse”.

 

 

Clique ici pour écouter le mantra (chanté par Veet Vichara & Premanjali)

 

– Relations et confinement :

* Relations avec les autres:

En ce moment, à cause du confinement, de l’éloignement, de l’isolement, on a encore plus besoin de “se rapprocher” les uns des autres : on va vers celles et ceux qui comptent vraiment pour nous.
Car c’est dans l’adversité qu’on reconnaît ceux sur qui on peut compter vraiment. Ceux qui promettaient d’être là se sont débinés, qui nous ont menti, nous ont trahis, rejetés…. Et ceux qu’on croyait perdus de vue, ou qu’on ne voyait plus depuis longtemps, sont toujours là. La réalité dépasse toujours la fiction, les paroles ne sont que du vent : les actes seuls comptent.
L’amour et la confiance ne connaissent pas les frontières de l’espace et du temps.

En ce moment, on se rapproche de loin. C’est à la fois étrange et agréable !!  ??

* Relation avec soi même :

Le confinement est un don du ciel, il balaie l’inutile et dans touts formes, et laisse apparaître l’essentiel”, écrit Peter Brook.

Revenir à l’essentiel : la relation que l’on (re)noue avec soi même. Le confinement nous oblige à repenser, à réinventer notre vie. A trouver de nouveaux repères : l’espace est confiné, le temps limité (sortir au maximum 1 heure par jour, c’est peu !).
Comme si nous ne le savions pas ! Comme si nous avions oublié que notre vie elle même est confinée, c’est à dire finie : coincée entre deux bornes avec d’un côté, la naissance et de l’autre, la mort. L’épidémie mondiale de Covid-19 nous le rappelle aujourd’hui avec une rare violence.

“Cueillez aujourdh’ui les roses de la vie”, écrivait Pierre de Ronsard.

C’est une des découvertes essentielles que le Yoga et la spiritualité bouddhiste m’ont offertes :  vivre “en pleine conscience”, c’est à dire vivre intensément notre présent, notre Vie. Ce qui ne veut pas dire ne pas avoir de projets – je me fais une liste de toutes les choses que je ferai après le confinement !! – toutes mes envies me disent que je suis en vie : très bien !!
Mais que puis je faire aujourd’hui ? C’est cela le plus important : ce que je construis aujourd’hui – la façon dont je le crée, l’intention avec laquelle je vis am vie – définit ce que sera demain. Si demain sera

Alors en attendant, jouissons du “vierge, du vivace et du bel aujourd’hui”, comme l’écrit Stéphane Mallarmé.

Savourons toutes les sensations pures que nous offre la Vie : les odeurs exaltantes des plantes, la lumière vive du soleil, la puissante présence des animaux sauvages dans la Nature, la beauté des fleurs qui s’ouvrent sur les arbres, la douceur du vent qui caresse ma peau, et le chant de l’eau de la Source, écho délicieux de la Vie qui s’anime, infiniment belle dans mon coeur.

Comme l’écrit magnifiquement Arthur Rimbaud dans son poème Sensation :

Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,

Picoté par les blés, fouler l’herbe menue,

Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.

Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

 

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :

Mais l’amour infini me montera dans l’âme,

Et j’irais loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la nature, heureux comme avec une femme.

 

Une chose est sûre : on est existentiellement seul.e !!
Et mieux vaut encore s’ennuyer seul.e – quand ça arrive ? – que d’être mal accompagné.e…
En même temps, lorsque je suis dans la conscience – de ce que je pense, de ce que je ressens, de ce que je dis, de ce que je fais, de qui je suis – je ne suis pas seule : il y a moi qui pense/parle/agis et il y a moi qui m’observe en conscience en train de penser/parler/agir. Oui :  dans le meilleur des cas, car on est bien souvent dans l’inconscience et dans la méconnaissance totale de qui l’on est vraiment.

C’est aussi la magistrale leçon que nous donne le confinement, et que nous avions peut être oubliée.
Qui nous rappelle aussi cette Vérité : il est un espace qui ne sera jamais confiné, c’est l’espace infini de mon coeur et de mon esprit. ???

 

– Consolitude

 

La Nature mon amie, les sons de l’eau, la présence des animaux.
Et le Soleil au dessus de moi.
L’ennui parfois.
L’écoute.
La nature, la musique et la danse : mes essentiels.

 

Consolitude : silence, solitude. Au fond de moi, l’amour et la joie. ❤️

 

 

 

– Vers la fin du confinement… et le départ vers de nouveaux lendemains :

Mon petit autel de roses et de fleurs sauvages cueillies dans mon jardin et sur les chemins.
Sous la protection de mon ami Ganesh qui m aide à surmonter les obstacles.
Me reposer sous mon arbre : ne rien attendre et regarder le Ciel.

Respirer la lumière du Soleil qui guide mes pas et soutient mon cœur.
“Il faut cultiver notre jardin” écrivait Voltaire.

 

 

Je vous souhaite de cultiver votre jardin intérieur et de faire fleurir votre cœur comme la beauté de la rose éclose ! ?❤️

 

 

 

 

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6 commentaires

jf Hilt · 24/03/2020 à 08:59

Bonjour Fabienne
Merci pour ton journal de confinement : une véritable exposition multisupport par internet . Tu débordes d’énergie ; c’est même  le moment ou jamais d’employer à juste titre  le verbe  ruisseler : ce page de blog ruisselle
One day I have a dream ( 1ère ecoute ) m’ a envoyé vers  “Ella elle a”   de France Gall ( clip officiel ): https://www.youtube.com/watch?v=lgHGU8gqz9U  et un peu vers  Mark Knopfler – Donegan’s Gone (AVO Session 2007 | Official Live Video)
Photo très parlante de Belmondo et Seberg dans ” A bout de souffle”

    Nina Costa · 24/03/2020 à 11:29

    Merci à toi JF pour ton commentaire et pour tes suggestions en retour ?
    Plus que jamais en ce moment on a besoin de se sentir reliés – même de loin ! – et de célébrer l’énergie de la Vie : le dynamisme et l’énergie que je montre sur mon blog en est simplement le reflet.
    J’aime beaucoup l’image du ruissellement que tu emploies : car l’eau est Source de Vie.
    Et oui moi aussi j’adore la photo de Belmondo et Seberg ❤️

Dominique D · 23/04/2020 à 15:09

Comment trouver une liberté en soi ?
Encore beaucoup de mal à appréhender le sens du mot en étant confinée. Jusqu’alors persuadée que j’étais totalement libre, en fait je ne faisais que m’échapper, me fuir… Et voilà que je découvre que je n’avais pas encore rencontré ma véritable liberté, qui est-elle ? Comment jusqu’alors a-t-elle pu me supporter ? Me faire pardonner ? de quelle manière…

    Nina Costa · 23/04/2020 à 16:44

    Merci Dominique ?
    Je vais essayer de te donner quelques pistes de réflexion…
    Krishnamurti disait que la liberté, c’est se libérer du connu… mais c’est difficile de se libérer parce que l’in-connu nous fait peur. Or, ce confinement que nous vivons aujourd’hui, ce n’est pas du connu ! Et cela peut nous fait peur.
    Le connu, ce sont aussi nos habitudes de vie, de pensées…

    La liberté aussi peut faire car on s’habitue à nos chaînes…
    La Vie nous demande aujourd’hui de faire ce grand saut dans l’inconnu.
    C’est vrai que lorsqu’on jouit d’une liberté totale de droit dans notre vie – liberté actuellement entravée, notre liberté de mouvement par exemple est très réduite – finalement, on ne se rend même plus compte de notre immense chance ! et on retombe vite dans une forme de routine étriquée… on se prive de plein de choses très importantes au niveau de l’être : la connexion à la Beauté, au silence, prendre son temps, faire ce qu’on aime…

    Paradoxalement, en ce moment, beaucoup de personnes redécouvrent une liberté intérieure plus importante qu’en temps ordinaire : elles se donnent plus de temps pour faire ce qu’elles aiment, écoutent davantage leurs vraie envies, respectent leur rythme et pas celui imposé par les habitudes et/ou la société. C’est comme si elles (re)trouvaient un ordre intérieur qui leur correspond mieux finalement.

    C’est aussi l’idée que la contrainte (quand elle n’est pas extrême ni totalitaire) peut amener à plus de créativité, elle nous pousse à aller chercher en nous – et non à l’extérieur – nos ressources profondes, ce qui peut nous faire vraiment du bien.
    Elle invite à une écoute plus authentique, plus profonde : alors des “miracles” peuvent advenir !! On découvre d’autres formes de joie, d’autres occupations.
    Il y a pour ma part plus de profondeur, plus d’authenticité et d’intensité dans ce que je vis, même si mes expériences sont plus limitées, notamment en terme d’espace et de diversité.

    Le confinement est un miroir qui nous renvoie à nous même : on ne peut plus – on ne veut plus – se fuir.
    Pour cela, encore faut il accepter de lâcher – nos croyances limitantes et nos peurs – et s’ouvrir alors à cette expérience totalement nouvelle. Qui va nous permettre de se re-découvrir, de e ré-inventer : c’est pour moi une grande chance qui nous est offerte !!
    Même si cela peut être douloureux par moments.

    Enfin, c’est important de se souvenir ce que la psychologie positive nous enseigne : notre bien être véritable ne dépend qu’à 10% des circonstances extérieures !!

    J’espère avoir répondu à ta question et t’avoir donné quelques pistes pour trouver en toi liberté et paix intérieures… ? ?

Jean-Paul Costa · 11/05/2020 à 11:24

Bonjour Fabienne
Je trouve que c’est une bonne idée de tenir un journal de bord du confinement. J’avis pensé moi-meme à en tenir un, mais finalement je me suis lancé dans un autre projet, qui me tient à cœur depuis longtemps et que les “loisirs ” du confinement m’ont permis de développer en partie.
En tout cas le tien est très stimulant. J’ai particulièrement, apprécié tes références à des poètes et à des poèmes ( Ronsard, Mallarmé, Rilke…) Tes déférences à la nature sont aussi particulièrement agréables pour quelqu’un confiné depuis près de deux mois dans une grande ville comme c’est mon cas. Vas-ru maintenant tenir un journal du déconfinement, ce déconfinement chargé d’espoir mais aussi ed mystère, voire d’anxiété ? J’espère que beaucoup de personnes vont et suivre ! JPC

    Nina Costa · 17/05/2020 à 19:49

    Merci pour ce commentaire ?
    Oui c’est une chance de pouvoir marcher dans la campagne !! même si compte tenu de mon travail, je n’ai pas pu le faire tous les jours, malheureusement…
    Je ne crois pas que je tiendrai un journal du déconfinement…
    Pour moi le confinement se poursuit d’une certaine manière, puisque je ne peux pas encore enseigner dans mon Studio de Yoga comme avant… En revanche, ce qu’il me semble important de faire – et que je ferai ? – c’est un bilan de cette expérience tout à fait bouleversante pour chacun.e de nous, car même si elle est plus difficile à vivre pour certains que pour d’autres, nous sommes tous concernés par l’épidémie et par les conséquences qu’elle va entraîner sur tous les plans de notre vie. Il y a les angoisses certes, mais aussi les “cadeaux” que cette expérience nous offre, en termes de prises de conscience et de décisions : comment nous voulons vivre, ce que nous ne voulons plus accepter…
    Oui le bilan est une phase importante et nous n’en sommes qu’au début… ?

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