Doté d’une tête d’éléphant, d’un gros ventre et d’une seule défense, Ganesh – ou Ganapati – est le dieu préféré des Indiens.?

 

Qui est Ganesh ?

Fils de Shiva et de Parvati, il est – comme son père – le dieu du Yoga. Il évoque l’unité du microcosme humain et du macrocosme.

Ganesh est très gourmand de sucreries mais s’il a un gros ventre, c’est parce qu’il porte l’univers entier en lui. Il symbolise une dualité qui concerne tous les humains : les plaisirs terrestres ne sont pas un obstacle pour vivre une profonde spiritualité.

Plusieurs légendes racontent son étonnante naissance. Voici la plus célèbre :

Comme Shiva s’était éloigné pour une longue méditation, son épouse Parvati décida de faire un enfant toute seule, car elle cherchait un gardien pour protéger sa porte. A partir de sa propre crasse ou de son sang menstruel – raconte la légende ? –  elle fabriqua un beau garçon.
Un jour alors qu’elle prenaitun bain, elle ordonna à Ganesh de garder sa porte et de ne laisser entrer personne. C’était le jour où Shiva choisit de revenir : furieux de se voir interdire la porte d’entrée par un enfant, il le fit décapiter. Parvati fut au comble de la détresse et de la fureur. Shiva lui promit alors de trancher la tête du premier être vivant qu’il croiserait sur son chemin et de la recoller sur la tête de l’enfant : le premier être qu’ils croisèrent fut… un éléphant !! ? Ganesh ressuscita et le ventre de l’enfant grossit et s’arrondit.

 

Ganesh est le dieu qui lève les obstacles : les pires obstacles que nous puissions rencontrer sont nos obstacles intérieurs…
Il est aussi le “Gardien du seuil” – c’est pour cela qu’il est souvent représenté à l’entrée des temples et des maisons hindoues – mais également le dieu de la prospérité et de la sagesse, le patron des scribes et le dieu des écrivains : on raconte qu’il s’est arraché un bout de défense pour pouvoir écrire, d’une traite, le Mahâbhârata dicté par le sage Vyasa.

Pourquoi invoquer Ganesh ?

Invoquer la présence protectrice de Ganesh – celui qui lève les obstacles – c’est lever le poing contre la bêtise, l’ignorance, l’aveuglement, la haine, la peur…. à commencer par combattre en moi ces poisons de l’ego et ces obstacles intérieurs.
Pour les déraciner au plus profond de moi même.
Parce qu’il y aura toujours des peurs, ne serait ce que la peur de l’inconnu qui nous range parfois trop radicalement du côté du médiocre et/ou du douloureux mais rassurant parce que connu.
Être guerrier, c’est être courageux : combattre même si on a peur. ?

 

Comment vaincre les peurs :

La peur est une émotion primaire intense dont le but est de signaler un danger de mort (mort physique ou sociale). Elle a été très utile pour l’évolution de l’espèce humaine et notre cerveau primaire (reptilien) fonctionne encore sur ce mode. Toutefois, bien que, dans notre vie moderne, et dans la plupart de nos situations, il n’y a pas de danger réel, notre cerveau nous envoie toujours le signal qu’il y a incertitude, donc risque possible de danger de mort.

La plupart du temps, la peur, quand elle survient, c’est pour des dangers qui n’en sont pas réellement. Ce sont surtout des dangers d’ordre émotionnel qui nous font peur : par exemple, on anticipe une situation dans laquelle on pense que ça va mal se passer. Il s’agit alors d’accepter de regarder cette peur, comme un observateur neutre, de prendre de la distance par rapport à la peur pour ne pas lui donner plus de pouvoir qu’elle en a.

En effet, cette peur que l’on crée avec nos pensées d’anticipation négative, il ne faut pas lui donner de poids. Mais au contraire, l’accueillir, s’en détacher et diriger notre cerveau vers des pensées positives.
Comme l’expérience humaine est faite d’incertitude, cela veut dire qu’il y aura toujours des situations qui ne correspondront pas à ce que nous voulons. Il va pourtant falloir y faire face ! et aller au devant de ces situations avec courage car le courage n’est rien d’autre que de choisir d’avancer même avec ses peurs. Pourquoi ? Parce que la vie est une prise de risque permanente, et parce que nous avons envie d’avancer et de créer la vie que nous voulons vivre – celle qui nous correspond – au lieu de nous empêcher de vivre en donnant raison à nos peurs.

Les Mudras et leur pouvoir de protection:

Comme l’écrivent Clémentine Du Pontavice et Locana Sansregret dans leur livre Mudra, le Yoga des doigts : “Tout le monde a peur. Tout est fait pour que l’on ait peur… et on donne ainsi prise à la peur pour qu’elle s’installe et nous envahisse avec ou sans raison”.

Les Mudra (gestes des mains et des doigts) ont des effets sur notre corps physique, notre corps énergétique et notre corps émotionnel. En les pratiquant les Mudra ndécrites ci dessous, nous nous relions à notre désir de vaincre nos peurs, et à notre courage, pour ne pas donner de prise ni de pouvoir à nos peurs.
Nous pouvons les accompagner d’un Sankalpa (intention positive) pour renforcer leurs effets.

Pour se relier aux qualités du dieu et éveiller en nous notre “Ganesh intérieur”  – on peut pratiquer ces gestes de protection :

– Ganesha Mudra : le geste de Ganesha
Les mains en position de prière, on enroule les index autour des majeurs par l’extérieur, on entrecroise les annulaires et les auriculaires. Les pouces se déposent sur la base des majeurs ; idéalement, les index se touchent. Les mains sont placées devant la poitrine, les majeurs peuvent être pointés vers le ciel ou devant soi.

Sankalpa : Tous les obstacles sont balayés.
Je rencontre les obstacles avec courage, ouverture et confiance.

 

 

– Vaikhara Mudra : le geste de l’armure énergétique

On ferme les poings, les pouces sont à l’intérieur. Le bout de chaque pouce touche la jointure de chaque annulaire.Les avant bras se croisent sur le devant de la poitrine, les poings fermés contre le corps : le poing droit dans le creux de l’épaule gauche et le poing gauche – par dessus l’avant bras droit – dans le creux de l’épaule droite.

Sankalpa : Je me sens en sécurité.

 

 

 

– Vajrapradama Mudra : le geste de la confiance inébranlable

On entrelace les doigts sans le serrer, à la hauteur de la poitrine, les paumes tournées vers le coeur, les pouces vers le haut. On reste ainsi quelques instants, puis on ouvre les mains vers le haut en créant un étirement des doigts.

Sankalpa : J’agis avec enthousiasme et confiance.

 

 

– Abhaya Mudra : le geste de protection et de bénédiction

La main droite est levée à la hauteur de l’épaule, la paume ouverte face à l’extérieur. Les doigts sont collés ensemble. Souvent, la main gauche est placée devant l’abdomen, la paume ouverte, tournée vers le ciel.

Sankalpa : Je suis calme, en confiance et rempli.e de courage.

 

 

– Bhumi Mudra : le geste pour prendre la Terre à témoin

On replie les auriculaires, les annulaires et les majeurs vers la paume des mains, tandis que les index et les pouces restent étendus et pointés. les bras sont de chaque côté du corps et le indes pointent vigoureusement vers le sol.

Sankalpa : Je me sens en parfaite sécurité, enraciné.e et protégé.e.

 

 

Bibliographie :

Promenade avec les dieux de l’Inde, de Catherine Clément
Dieux et déesses de l’Inde, de Stéphane Guillerme
Mudra, le Yoga des doigts, de Clémentine Du Pontavice et Locana Sansregret

 

 

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